Locomotive 1103 OTL
Les motrices mixtes à crémaillère type Abt et adhérence ont été achetées la société SLM (Winterthur, Suisse) à 4 exemplaires en 1900 par la compagnie du FOL pour l’exploitation du plan incliné de Saint-Jean à Saint-Just en remplacement du funiculaire vieillissant. Ce sont des locomotives, et de ce fait ne possèdent pas de compartiment pour les voyageurs ou les marchandises. Elles ont été construites en Suisse et ont été numérotées de 1 à 4 par le FOL. Il était initialement prévu que seule la section entre Saint-Jean et Minimes soit équipée de crémaillère, c’est pourquoi ce matériel possède deux systèmes de traction. Les essais avant la mise en service ayant démontré qu’il fallait aussi, pour des raisons de sécurité équiper de crémaillère le tronçon entre les Minimes et Saint-Just. L’équipement de traction en adhérence ne servit en fait que pour les déplacements du matériel dans le dépôt de Saint-Just, et entre le dépôt et la station de Saint-Just, où la voie ne comportait pas de crémaillère.
Coupe transversale de la locomotive publiée dans la revue Le Génie Civil du 31 août 1901 n°1003, tome XXXIX, N° 18.
Après le rachat du FOL par l’OTL, en 1911, les 4 motrices sont renumérotées de 1101 à 1104. Le 17 août de la même année, les deux motrices SLM 1101 et 1104 sont détruites dans l’incendie du dépôt de Saint-Just. Elles seront reconstruites et opérationnelles dès juillet 1912. L’ensemble des motrices SLM restera en service jusqu’à la fermeture de la crémaillère vers Saint-Jean le 4 juillet 1957 et sa re-transformation en funiculaire.
Coupe latérale de la locomotive publiée dans la revue Le Génie Civil du 31 août 1901 n°1003, tome XXXIX, N° 18.
Ces motrices à caisse en bois sur un châssis métallique étaient équipées de 3 moteurs. Deux, d’une puissance unitaire de 35 ch (26 kW), entraînant les essieux et permettant la circulation en adhérence. Le troisième, d’une puissance de 150 ch (110 kW), entraînant la roue dentée pour la circulation sur la voie à crémaillère. Elles disposait de 2 systèmes de freinage, l’un par sabots pour le fonctionemment en adhérence, et l’autre rhéostatique lié à la motorisation de la roue dentée pour les sections à crémaillère. Toujours placées à l’aval du train pour des raisons de sécurité, leur unique cabine de conduite est orienté du côté Saint-Jean. Elles étaient attelées, côté amont (Saint-Just) à une des 3 remorque numérotées par le FOL 1, 3, et 5 (renumérotées à l’OTL 1501 à 1503). Ces remorques étaient équipées d’une cabine orientée côté Saint-Just où prenait place le chef de train qui avait à sa disposition une commande de frein.
Vue du châssis équipé de la locomotive publiée dans la revue Le Génie Civil du 31 août 1901 n°1003, tome XXXIX, N° 18.
Tracteur n°1103 stocké au dépôt de la rue d’Alsace (Villeurbanne) en 1970 avec le matériel ferroviaire de l’OTL destiné au musée Henri Malartre de Rochetaillée-sur-Saône. Photo : CC-by-sa, jhm0284.
Caractéristiques des motrices SLM :
Constructeur | SLM (partie mécanique) Waggonfabrik (caisse) |
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Voie | Métrique |
Longueur hors-tout | 4 680 mm |
Longueur de caisse | 3 880 mm |
Largeur de caisse | 2 300 mm |
Hauteur (hors perche) | 3 000 mm |
Hauteur du plancher au dessus du rail | ? mm |
Empattement du truck | 2 000 mm |
Diamètre des roues à adhérence | 859 mm |
Diamètre des roues dentées motrices | 573 mm |
Masse à vide | 14,5 t |
Vitesse maximale en adhérence | 9 km/h |
Vitesse maximale sur crémaillère | ? km/h |
Tension d’alimentation | 550/600 V |
Nombre de moteurs de traction | 3 |
Puissance des moteurs | 2 Walker-Adher de 26 kW chacun (adhérence) et 1 Brown Boveri de 110 kW (crémaillère) |
Prise de courant | perche |
Tracteur n°1103 stocké au dépôt de la rue d’Alsace (Villeurbanne) en 1970 avec le matériel ferroviaire de l’OTL destiné au musée Henri Malartre de Rochetaillée-sur-Saône (à droite, la motrice n°288, dont l’indice 7 est totalement fantaisiste.) Photo : CC-by-sa, jhm0284.
Seul exemplaire survivant de sa série, elle a été sauvegardée par un groupe d'amateurs lyonnais. Stationnée à Tournon, elle est ensuite déplacée à Lamastre qu’elle quittera en 2002 pour rejoindre Oullins. Elle sera récupérée par ATHALY à la création de l’association en 2003. Elle quittera Oullins en 2008, pour rejoindre un lieu plus sûr. Pendant ces 7 ans sur le site d’Oullins, elle a malheureusement subit d’importants dommages dans son système de contrôle-commande qui rendront sa remise en état de circulation très délicate. Compte-tenu de la spécificité de cet engin et de son utilité limitée pour une éventuelle exploitation touristique, la restauration de cet engin devrait se limiter à une remise en état de présentation extérieure.